QUESTION :
À la suite du décès de l'un des associés de notre société (une SARL), ses parts sociales ont été transmises à son fils. Ce dernier a demandé, ainsi que les statuts le prévoient, à être agréé pour devenir associé. Que se passera-t-il si nous refusons de l'agréer comme nouvel associé ?
RÉPONSES :
En cas de refus d'agrément de l'héritier d'un associé de SARL décédé, les autres associés doivent acheter ou faire acheter, soit par des tiers (c'est-à-dire des personnes extérieures à la société qui deviendront donc associées), soit par la société elle-même, les parts de cet héritier dans un délai de 3 mois à compter du refus. Ce délai pouvant être prolongé par décision de justice pour 6 mois au plus. Et attention, à défaut d'achat des parts sociales dans le délai imparti, l'agrément sera réputé acquis et l'intéressé deviendra alors associé dans la société.
Article du 09 Juillet 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Nous allons accueillir deux stagiaires en septembre. Devons-nous les inscrire sur le registre unique du personnel ?
RÉPONSES :
Les stagiaires doivent être inscrits, dans leur ordre d'arrivée, dans une partie spécifique du registre unique du personnel tenu dans l'établissement de votre entreprise qui les accueille. Dans le détail, sont à mentionner leurs nom et prénoms, les dates de début et de fin de stage, leur lieu de présence ainsi que les nom et prénoms de leur tuteur. Vous devrez également indiquer les mentions relatives à des évènements postérieurs à l'arrivée de vos stagiaires au moment où ceux-ci surviendront (changement de tuteur, par exemple). Comme pour les salariés, les informations relatives aux stagiaires doivent être conservées pendant 5 ans à compter de la date à laquelle ils ont quitté l'établissement.
Article du 04 Juillet 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Dans le cadre d'un rescrit, l'administration fiscale a accordé à notre association la qualification d'intérêt général. Ceci suffit-il pour obtenir une reconnaissance d'utilité publique ?
RÉPONSES :
Non car l'intérêt général est seulement une des conditions à remplir pour obtenir cette reconnaissance. Ainsi, votre association doit également respecter le contrat d'engagement républicain, compter au moins 200 membres, avoir une activité effective et une réelle vie associative (participation incontestable de la majorité des adhérents aux activités de votre association), avoir une influence et un rayonnement qui dépasse le cadre local, avoir un fonctionnement démocratique et organisé en ce sens par ses statuts et avoir une solidité financière sérieuse.
En outre, votre association doit fonctionner depuis au moins 3 ans, sauf si ces ressources prévisibles sur un délai de 3 ans sont de nature à assurer son équilibre financier. Et ses statuts doivent être conformes aux statuts types élaborés par le Conseil d'État.
Article du 04 Juillet 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Notre association d'intérêt général a reçu, pour la première fois en 2025, des dons de matériels informatiques et de fournitures de bureaux de la part de plusieurs entreprises. Devons-nous leur délivrer un reçu fiscal pour ces dons ?
RÉPONSES :
Oui ! Les entreprises qui ont consenti des dons à des associations doivent disposer des reçus fiscaux correspondants pour bénéficier de la réduction d'impôt sur le revenu ou d'impôt sur les sociétés à laquelle elles ont droit. Dès lors, votre association doit délivrer à ces entreprises un reçu fiscal conforme au modèle fixé par l'administration (formulaire n° 2041-MEC disponible sur le site www.impots.gouv.fr).
Article du 03 Juillet 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Je viens de souscrire un Plan d'épargne retraite individuel. J'ai l'intention de ne pas opter pour la déduction des versements de mon revenu global. Comment dois-je m'y prendre ?
RÉPONSES :
Sachez que, par principe, les versements volontaires réalisés sur un PER individuel sont déductibles du revenu imposable du titulaire. Lorsque vous ne souhaitez pas exercer cette faculté, vous devez le signaler à votre gestionnaire du plan à chaque versement. Une fois le choix enregistré, l'option est irrévocable. Libre à vous, ensuite, d'opter ou non lors des prochains versements.
Article du 03 Juillet 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Je soupçonne l'un de nos salariés de dénigrer l'entreprise via la messagerie instantanée personnelle qu'il a lui-même installée sur son ordinateur professionnel. Puis-je lire le contenu des messages qu'il a ainsi échangés pour, le cas échéant, prononcer une sanction disciplinaire à son encontre ?
RÉPONSES :
Non ! Un employeur ne peut pas consulter les messages adressés ou reçus par un salarié au moyen de sa messagerie électronique personnelle même si celle-ci est installée ou consultée sur son ordinateur professionnel. Ces messages étant couverts par le secret des correspondances, l'employeur qui passerait outre s'exposerait à devoir verser des dommages-intérêts au salarié.
Article du 01 Juillet 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
La proposition de loi « Duplomb » sur l'exercice du métier d'agriculteur sera-t-elle bientôt adoptée ?
RÉPONSES :
Cette proposition de loi, qui « vise à lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur », et qui prévoit notamment la réintroduction, à titre dérogatoire, de l'acétamipride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes, a été votée par le Sénat, mais pas par l'Assemblée nationale qui est très divisée sur ce sujet et qui a voté une motion de rejet. À l'heure où nous mettions sous presse, elle était donc examinée par une commission mixte paritaire (CMP) composée de 7 députés et de 7 sénateurs. Si cette dernière parvient à élaborer un texte de compromis, il faudra ensuite que ce texte soit voté par les deux assemblées. En cas d'échec de la CMP, un nouvel examen de la proposition de loi débutera alors dans chacune d'elles. À suivre...
Article du 25 Juin 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Je m'interroge sur le fait de savoir si, au décès de l'assuré, la compagnie d'assurance verse au bénéficiaire, outre le capital, les intérêts produits par le fonds en euros du 1er janvier jusqu'à la date du décès de l'assuré ?
RÉPONSES :
Non. Pour percevoir les intérêts d'un fonds en euros, le contrat ne doit pas être dénoué (comprendre clôturé) avant le 31 décembre de l'année considérée. Toutefois, certains contrats peuvent prévoir un taux minimal garantie qui s'applique du 1er janvier à la date du décès.
Article du 19 Juin 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
À la suite d'un legs, notre association, qui œuvre pour la protection de l'environnement et qui n'a pas d'activité lucrative, est depuis peu propriétaire d'un immeuble d'habitation de trois logements qui sont loués. Les loyers que notre association perçoit sont-ils soumis à l'impôt ?
RÉPONSES :
Les associations qui ne se livrent pas à des activités lucratives sont, en principe, exonérées d'impôts commerciaux. Cependant, les revenus provenant de la gestion de leur patrimoine, comme les loyers provenant de la location d'un immeuble dont elles sont propriétaires, sont assujettis à l'impôt sur les sociétés à taux réduit de 24 %. Votre association devra déclarer ces loyers et payer l'impôt correspondant au moyen de la déclaration n° 2070 :
Article du 17 Juin 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Un de mes salariés m'a indiqué qu'il souhaitait démissionner. Quelle est la durée du préavis applicable dans cette situation ?
RÉPONSES :
La durée du préavis applicable dans le cadre de la démission d'un salarié n'est pas prévue par le Code du travail, sauf pour certaines professions comme les journalistes, les VRP et les assistants maternels. Il vous faut donc consulter votre convention collective. Sachant que la durée de ce préavis peut être fixé entre une semaine et 3 mois selon l'ancienneté du salarié et sa catégorie professionnelle (ouvrier, employé, cadre…). Les usages pratiqués dans votre localité ou dans votre profession peuvent également prévoir une durée de préavis en cas de démission, mais elle ne s'applique alors qu'en l'absence de disposition dans la convention collective.
Article du 17 Juin 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
En désaccord avec le redressement qui m'a été notifié à la suite de la vérification de comptabilité de mon entreprise, comment puis-je m'adresser au supérieur hiérarchique du vérificateur ?
RÉPONSES :
En principe, ce recours hiérarchique doit s'effectuer en deux temps. D'abord, vous devez demander la saisine de l'inspecteur principal. Puis, si des divergences importantes subsistent après la discussion avec ce dernier, vous pourrez faire appel à l'interlocuteur départemental. Le Conseil d'État vient toutefois d'admettre que l'interlocuteur départemental puisse être saisi directement. Mais prudence, cet assouplissement n'est qu'une simple tolérance, et non un droit, ce qui suppose une demande du contribuable et une acceptation de l'administration fiscale. Pour rappel, votre demande de saisine du supérieur hiérarchique du vérificateur doit intervenir dans un délai de 30 jours à compter de la réponse de l'administration à vos observations à la proposition de redressement (premier niveau) ou à compter de la réception du courrier vous informant des divergences importantes qui subsistent après la saisine de l'inspecteur principal (second niveau).
Article du 16 Juin 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Pouvons-nous, pour la prochaine assemblée générale de notre association, mettre en place le vote par correspondance et le vote électronique même si les statuts de notre association ne prévoient rien sur ces sujets ?
RÉPONSES :
Si les statuts de votre association sont muets sur ces deux modalités de vote, vous ne pourrez pas les organiser. En effet, le vote par correspondance et le vote électronique ne peuvent être utilisés en assemblée générale que si les statuts de l'association le prévoient. Le vote par correspondance ou le vote électronique organisés alors que vos statuts associatifs ne les autorisent pas courent le risque d'être contestés et annulés en justice. Il vous faut donc modifier les statuts de votre association si vous souhaitez recourir à l'avenir à ces modalités de vote.
Article du 10 Juin 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Président d'une société par actions simplifiée, je ne suis pas très enclin à publier les comptes annuels de la société au titre de l'exercice écoulé. Quels sont les risques encourus si je ne satisfais pas à cette obligation ?
RÉPONSES :
Si vous ne déposez pas les comptes annuels de votre société au greffe du tribunal de commerce dans le délai d'un mois (deux mois en cas de dépôt par voie électronique) à compter de leur approbation par les associés bien que vous y soyez tenu, le greffe vous enverra, en principe, une relance. Si vous ne vous exécutez pas dans le délai imparti, le greffier pourra alors en informer le président du tribunal de commerce, lequel pourra vous enjoindre, sous astreinte, de procéder au dépôt des comptes à bref délai. Par ailleurs, tout intéressé (par exemple un salarié ou un associé) ou le ministère public peut demander au président du tribunal de commerce de vous enjoindre de déposer les comptes, sous peine d'astreinte, ou bien de désigner un mandataire chargé d'accomplir cette formalité. Et sachez que le défaut de dépôt des comptes sociaux constitue une infraction pénale passible d'une amende de 1 500 €. Rappelons que vous pouvez demander que l'ensemble des comptes ou le compte de résultat seulement, selon la taille de votre entreprise, ne soient pas rendus publics en souscrivant une déclaration de confidentialité au moment de leur dépôt au greffe. Dans ce cas, seules les autorités judiciaires et administratives ainsi que la Banque de France pourront accéder aux comptes annuels de votre société.
Article du 05 Juin 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Mon père, qui était associé avec moi dans un Gaec, vient de prendre sa retraite. J'ai recherché un nouvel associé, mais mes recherches sont pour l'instant vaines. Quelles possibilités s'offrent à moi ?
RÉPONSES :
Un Gaec doit comprendre au moins deux associés. Vous ne pouvez donc pas rester seul sous peine de perdre l'agrément administratif. Du coup, si vous ne trouvez pas de nouvel associé au bout d'un certain temps (un an maximum, renouvelable une fois, voir avec la préfecture), vous devrez alors changer de forme juridique et transformer votre Gaec en EARL ou bien revenir à l'exploitation individuelle. Dans le premier cas, vous resterez en société et pourrez en être l'unique associé. Pour cela, vous devrez, bien entendu, racheter les parts sociales de votre père, sauf s'il souhaite rester associé (non exploitant). Et dans ce dernier cas (plusieurs associés), la société devra, si le Gaec était imposé au micro-BA, passer au régime fiscal du réel. S'agissant du respect de la réglementation du contrôle des structures, vous n'aurez pas besoin de demander une autorisation administrative d'exploiter. Dans le second cas (passage à l'entreprise individuelle), vous devrez dissoudre et liquider le Gaec, ce qui entraînera notamment des conséquences fiscales (frais d'enregistrement, imposition éventuelle des plus-values). À ce titre, vous pourrez, le cas échéant, revenir au régime micro-BA si le Gaec était au réel. Et vous devrez, si besoin, redemander une autorisation administrative d'exploiter et transférer sur votre tête les baux qui étaient au nom du Gaec.
Article du 03 Juin 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Nous envisageons de faire bénéficier nos salariés de chèques-vacances. Pouvez-vous nous expliquer comment les mettre en place ?
RÉPONSES :
Les chèques-vacances font partie des avantages en nature que les employeurs peuvent décider d'octroyer à leurs salariés afin de renforcer leur pouvoir d'achat. Sachant que peuvent en bénéficier également les chefs d'entreprise de moins de 50 salariés ainsi que leur conjoint, concubin ou partenaire de Pacs ainsi que les personnes à leur charge. Pour rappel, ce sont des titres de paiement qui permettent aux salariés de régler, en principe, des dépenses liées au tourisme (transport, hébergement, restauration, péage, etc.) et aux activités culturelles et de loisirs. Vous devez définir leurs modalités d'attribution (salariés bénéficiaires, montant de votre contribution…), le cas échéant après consultation du comité social et économique (CSE). En pratique, les chèques-vacances doivent être commandés auprès de l'Agence nationale pour les chèques-vacances (ANCV), qui en est l'unique émetteur.
Article du 02 Juin 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Les personnes non imposables qui consentent des dons à des associations venant en aide aux personnes en difficulté peuvent-elles bénéficier d'un avantage fiscal ?
RÉPONSES :
Non car les particuliers qui consentent des dons à des associations venant en aide aux personnes en difficulté bénéficient d'une réduction d'impôt, et non pas d'un crédit d'impôt. Autrement dit, cet avantage fiscal vient en déduction de l'impôt sur le revenu qui est dû par les particuliers et, contrairement à un crédit d'impôt, il n'est pas remboursé si son montant est supérieur à celui de l'impôt. Il en découle que les personnes qui ne sont pas imposables ne peuvent pas en bénéficier. Et le gouvernement a indiqué que cette réduction ne serait pas transformée en crédit. D'une part, pour ne pas alourdir la facture pour l'État et d'autre part, car il n'est pas établi que ce changement entraînerait une augmentation des dons pour les associations concernées.
Article du 27 Mai 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Notre association souhaite contester en justice une décision administrative. Ses statuts ne précisent pas l'organe compétent pour agir en justice mais indiquent que le président « représente l'association dans tous les actes de la vie civile ». Cette formule permet-elle à notre président de former un tel recours ?
RÉPONSES :
Lorsque les statuts d'une association n'indiquent pas l'organe compétent pour décider d'engager une action en justice, cette capacité appartient à la personne qui, selon ce texte, est habilitée à représenter l'association en justice. Si les statuts sont muets quant à l'organe disposant de ce pouvoir de représentation, les juges administratifs estiment que le président qui, selon les statuts, « représente l'association dans tous les actes de la vie civile », est effectivement compétent pour agir en justice.
Article du 20 Mai 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
L'an dernier, j'ai été imposé au prélèvement forfaitaire unique (PFU) sur les dividendes que j'avais perçus en 2023. Mais je me rends compte que l'option pour le barème progressif de l'impôt sur le revenu aurait été plus favorable. Que puis-je faire ?
RÉPONSES :
Vous pouvez encore renoncer au PFU en formulant une demande auprès de votre service des impôts, soit par courrier, soit, plus simplement, depuis votre espace sécurisé sur impots.gouv.fr dans le délai de réclamation imparti, donc jusqu'au 31 décembre 2026 pour l'impôt sur les revenus de 2023 mis en recouvrement en 2024. Une réclamation qui vous permettra d'obtenir la restitution de la quote-part d'impôt payée en trop en raison de l'application du PFU. En revanche, l'inverse n'est pas vrai ! L'option pour le barème progressif de l'impôt sur le revenu est irrévocable. Donc, si aviez opté dans votre déclaration de revenus (case 2OP), vous n'auriez pas pu revenir sur votre choix. Enfin, n'oubliez pas que l'option est globale, c'est-à-dire qu'elle s'applique à tous les revenus et plus-values mobiliers de votre foyer fiscal pour l'année considérée.
Article du 16 Mai 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Lors de la dernière assemblée générale de notre société, nous avons adopté une résolution portant sur un sujet qui ne figurait pas à l'ordre du jour. Un associé pourrait-il la faire annuler ?
RÉPONSES :
L'assemblée générale d'une société ne peut délibérer que sur les questions qui figurent à l'ordre du jour. Une décision prise en violation de cette règle serait donc susceptible d'être annulée. C'est ce que les juges ont décidé à de nombreuses reprises. Cette sanction (la nullité) est même expressément prévue par les textes régissant la société anonyme ou la société en commandite par actions. Sachant toutefois que l'assemblée peut valablement adopter des résolutions supplémentaires qui résultent naturellement de celles qui sont inscrites à l'ordre du jour, c'est-à-dire qui portent sur des questions qui sont la conséquence directe d'un sujet inscrit à l'ordre du jour. Elle peut aussi traiter des questions diverses à condition qu'elles soient d'une importance minime.
Article du 09 Mai 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Chaque année au printemps, le propriétaire d'une prairie m'autorise à y amener mes brebis pour qu'elles puissent pâturer. En contrepartie, je me charge de l'entretien de cette parcelle. Je me suis laissé dire que, du coup, je pourrais me prévaloir d'un bail rural sur cette parcelle. Qu'en pensez-vous ?
RÉPONSES :
Toute cession exclusive des fruits d'une exploitation (par exemple, de l'herbe ou du foin) à une personne qui les recueille constitue un bail rural soumis au statut du fermage, sauf si cette opération n'a pas été conclue en vue d'une utilisation continue ou répétée. Dès lors, si vous faites paître vos animaux chaque année sur cette parcelle, que vous l'entretenez et que vous êtes le seul exploitant à bénéficier de cette opération, vous pouvez, en effet, prétendre que vous êtes titulaire d'un bail rural sur cette parcelle.
Article du 06 Mai 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Un de nos salariés nous a demandé s'il était possible d'envisager une rupture conventionnelle homologuée. Nous y sommes favorables, mais en avons-nous le droit dans la mesure où ce salarié est en arrêt de travail depuis plusieurs mois ?
RÉPONSES :
Comme vous le savez, la rupture conventionnelle homologuée permet à un employeur et à un salarié de mettre fin d'un commun accord à un contrat de travail à durée indéterminée (CDI). Les tribunaux admettent qu'une rupture conventionnelle homologuée soit conclue avec un salarié en arrêt de travail, et ce quelle que soit la cause de cet arrêt (accident du travail, maladie professionnelle ou accident ou maladie d'origine personnelle). Pour cela, votre salarié et vous-même devrez d'abord, dans le cadre d'un ou plusieurs entretiens, convenir de mettre un terme à son contrat de travail et régler toutes les conséquences de cette décision (date de fin du contrat, montant de l'indemnité versée au salarié, sort des avantages en nature, le cas échéant, etc.). Ensuite, votre salarié et vous-même devrez signer une convention de rupture, reprenant tous ces éléments. Cette convention sera, après un délai de 15 jours calendaires pendant lequel votre salarié et vous-même pourrez vous rétracter, envoyée à la Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (Dreets) pour homologation. L'absence de décision de la Dreets dans un délai de 15 jours ouvrables valant homologation. Enfin, le contrat de travail de votre salarié prendra fin à la date indiquée dans la convention et, au plus tôt, le lendemain de la réception de la décision d'homologation de la Dreets (ou de l'expiration du délai de 15 jours ouvrables en l'absence de réponse).
Article du 30 Avril 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Nous sommes associés d'une société civile immobilière. Nous souhaiterions savoir si nous pouvons profiter des dispositifs de défiscalisation en immobilier dans le cadre d'une telle structure ?
RÉPONSES :
Absolument. Les associés d'une SCI peuvent bénéficier des avantages fiscaux issus de dispositifs de défiscalisation (Denormandie et Malraux, par exemple). Sachez toutefois que tous les dispositifs ne sont pas éligibles. Autre point d'attention, pour pouvoir bénéficier de ces avantages fiscaux, la société civile immobilière ne doit pas être soumise à l'impôt sur les sociétés. Et les associés doivent conserver leurs parts durant toute la période d'engagement de location du dispositif visé.
Article du 24 Avril 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
En tant que chef d'entreprise, j'ai suivi 60 heures de formation l'an dernier. Des dépenses qui m'ouvrent droit à un crédit d'impôt. Pourriez-vous m'indiquer le montant de cet avantage fiscal ?
RÉPONSES :
Le montant du crédit d'impôt pour la formation des dirigeants d'entreprise est égal au nombre d'heures que vous avez passées en formation multiplié par le taux horaire du Smic au 31 décembre 2024, à savoir 11,88 €. Le nombre d'heures de formation pris en compte dans ce calcul étant toutefois plafonné à 40 heures par année civile et par entreprise, vous pourrez donc bénéficier d'un crédit d'impôt égal à 475,20 € (40 h x 11,88 €). En revanche, si vous êtes à la tête d'une petite entreprise, (< 10 salariés, CA ou total de bilan < 2 M€), ce montant est doublé (soit 950,40 €), même s'il reste plafonné à 40 heures par année civile. Attention, cet avantage fiscal n'a malheureusement pas été reconduit pour 2025.
Article du 17 Avril 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Propriétaire d'un appartement, je viens de le mettre à disposition de mon fils. Dois-je indiquer au fisc un changement de situation concernant ce bien ?
RÉPONSES :
Depuis le 1er janvier 2023, tous les propriétaires doivent, pour chacun de leurs locaux, indiquer à l'administration à quel titre ils les occupent et, quand ils ne les occupent pas eux-mêmes, l'identité des occupants et la période d'occupation. Si votre enfant majeur occupe désormais l'un de vos logements à titre de résidence principale, vous devez signaler ce changement en vous rendant sur le site impots.gouv.fr. Cette déclaration vous permettra d'échapper au paiement de la taxe d'habitation.
Article du 10 Avril 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
J'envisage de procéder au licenciement d'un salarié. À cet effet, je l'ai convoqué à un entretien préalable. En tant qu'employeur, puis-je me faire assister pour mener cet entretien ?
RÉPONSES :
Même si ce n'est pas expressément prévu par le Code du travail, vous pouvez vous faire assister lors d'un entretien préalable à un licenciement. À condition toutefois que vous fassiez appel à une personne appartenant à votre entreprise comme le chef du personnel ou le chef de service du salarié. Autrement dit, vous ne pouvez pas vous faire assister par une personne extérieure à l'entreprise telle un avocat ou un huissier. Par ailleurs, cette assistance ne doit pas avoir pour effet de transformer l'entretien préalable au licenciement en enquête ou en manœuvre d'intimidation ou de mettre le salarié en position d'infériorité. Ce qui serait le cas, selon les juges, si vous vous entouriez d'un nombre de personnes trop important, c'est-à-dire, concrètement, si vous étiez accompagné de plusieurs collaborateurs.
Article du 09 Avril 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Notre association d'intérêt général souhaite assurer ses bénévoles contre les accidents du travail et les maladies professionnelles (AT-MP). Comment devons-nous procéder ?
RÉPONSES :
Vous devez adresser une demande en ce sens auprès de la caisse primaire d'assurance maladie dont dépend chacun de vos établissements. Et votre association devra verser tous les trimestres une cotisation dont le montant, en 2025, s'élève, par bénévole, à :
Article du 09 Avril 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Pour les besoins de trésorerie de mon entreprise, ma banque m'avait consenti, il y a quelques années, une autorisation de découvert. Cependant, du jour au lendemain, sans m'en avertir au préalable, elle a mis fin à ce concours bancaire. En avait-elle le droit ?
RÉPONSES :
Non. En principe, toute réduction ou rupture d'un concours bancaire à durée indéterminée, autre qu'occasionnel, consenti à une entreprise par un établissement financier doit être notifiée par écrit au chef d'entreprise et ne peut prendre effet qu'à l'expiration d'un délai de préavis, fixé lors de l'octroi de ce concours, qui ne peut être inférieur à 60 jours. À défaut, la banque peut voir sa responsabilité engagée pour rupture abusive de crédit. Vous êtes donc en droit de réclamer des dommages-intérêts à votre banque et, bien entendu, de lui demander de vous indiquer les raisons pour lesquelles elle a mis fin à cette autorisation de découvert. Sachez toutefois qu'un établissement financier n'est pas tenu de respecter un délai de préavis, que l'ouverture de crédit soit à durée indéterminée ou déterminée, en cas de comportement gravement répréhensible de l'entreprise ou au cas où la situation de cette dernière s'avérerait irrémédiablement compromise.
Article du 07 Avril 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Mon père et ses deux frères sont propriétaires indivis de parcelles agricoles louées à un exploitant. Ils viennent de délivrer congé à ce dernier pour que je puisse exploiter ces terres. Au titre du contrôle des structures, dois-je demander une autorisation d'exploiter ou bien puis-je me contenter d'une simple déclaration ?
RÉPONSES :
Lorsque le propriétaire de parcelles louées à un exploitant agricole exerce son droit de reprise, le bénéficiaire de la reprise (lui-même ou un descendant) doit être en règle au regard du contrôle des structures. Il peut donc être tenu d'obtenir une autorisation administrative d'exploiter. Toutefois, une simple déclaration administrative préalable est requise lorsque les parcelles objet de la reprise étaient « détenues » depuis au moins 9 ans par un parent ou un allié du repreneur jusqu'au 3e degré inclus. Dans votre cas, si les parcelles que vous reprenez pour les exploiter étaient détenues depuis au moins 9 ans par votre père et vos oncles, l'opération est soumise à une simple déclaration préalable. À condition cependant que, par ailleurs, vous satisfaisiez aux conditions de capacité ou d'expérience professionnelle requises.
Article du 07 Avril 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
J'envisage de licencier l'un de mes salariés en raison d'une faute grave. Si la procédure de licenciement est menée jusqu'à son terme, mon salarié bénéficiera-t-il d'un préavis ?
RÉPONSES :
Par définition, la faute grave est celle qui rend impossible le maintien du salarié au sein de votre entreprise. C'est pourquoi le Code du travail ne prévoit aucun préavis au bénéfice du salarié licencié en raison d'une telle faute. Son contrat de travail prend donc fin lors de la notification de son licenciement. Mais attention, un préavis peut toutefois être imposé par votre convention collective ou le contrat de travail de votre salarié. Dans cette hypothèse, le préavis, dès lors qu'il est exécuté par le salarié, donne lieu à rémunération ou, si ce dernier en est dispensé, au versement d'une indemnité compensatrice de préavis. Enfin, sachez qu'il vous est possible de recourir à la mise à pied conservatoire de votre salarié, autrement dit de suspendre son contrat de travail dans l'attente de son éventuel licenciement. Cette mise à pied devant intervenir de manière concomitante avec la convocation de votre salarié à un entretien préalable au licenciement.
Article du 26 Mars 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Pour retrouver de la souplesse, notre association souhaite renoncer à sa reconnaissance d'utilité publique. Va-t-elle perdre les avantages fiscaux dont elle a bénéficié en raison de cette reconnaissance ?
RÉPONSES :
Le retrait de la reconnaissance d'utilité publique de votre association, qui interviendra par décret, ne jouera que pour l'avenir. Autrement dit, les avantages fiscaux dont votre association a bénéficié pour des actes passés avant la date de ce décret ne seront pas remis en cause sous réserve que leurs conditions d'application aient été effectivement réunies à la date de réalisation de ces actes. Mais à compter de cette date, votre association bénéficiera uniquement des avantages fiscaux accordés aux associations simplement déclarées.
Article du 26 Mars 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Après qu'un avis de passage, datant du mois de décembre dernier, a été déposé dans la boîte postale de mon entreprise, j'ai demandé à ce que le courrier recommandé me soit remis, après avoir pris connaissance de l'avis au début du mois de janvier. S'agissant d'une proposition de redressement fiscal, je me demandais si ce courrier était valable alors que le fisc n'avait que jusqu'au 31 décembre 2024 pour procéder au redressement ?
RÉPONSES :
Pour rappel, l'administration dispose, en général, d'un délai de 3 ans pour procéder à un redressement. La notification d'une proposition de redressement interrompt toutefois la prescription. La date d'interruption étant celle à laquelle le courrier a été présenté à votre adresse. Y compris si ce courrier n'a pas pu vous être effectivement remis lors de sa présentation dès lors que vous avez été avisé de sa mise en instance. Et tel a été le cas dans votre situation puisqu'un avis de passage a été déposé dans votre boîte postale. Le fait que vous ayez retiré le pli recommandé ultérieurement est sans incidence, de même que si vous aviez négligé de le faire. La proposition de redressement vous ayant été notifiée en décembre, elle est donc bien valable.
Article du 18 Mars 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Je dispose d'un plan d'épargne en actions (PEA) bancaire. J'aimerais transférer ce dernier vers un PEA assurance. Comment dois-je procéder ?
RÉPONSES :
C'est l'établissement financier que vous aurez choisi qui se chargera d'effectuer les démarches de transfert auprès de votre ancien établissement. Mais avant d'effectuer le transfert, l'ancien établissement cédera l'ensemble des titres que vous détenez, un plan d'épargne en actions assurance ne pouvant contenir que des unités de compte. Ensuite, il transmettra un bordereau d'information retraçant l'historique de votre PEA bancaire qui permettra de calculer vos droits et vos obligations fiscales. À noter toutefois que l'antériorité fiscale de votre plan d'épargne en actions sera conservée.
Article du 12 Mars 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Nous allons bientôt organiser un vide-grenier ouvert à tous sur un terrain appartenant à notre association. Devons-nous effectuer des formalités administratives pour cet évènement qui se tient dans un lieu privé ?
RÉPONSES :
Votre vide-grenier n'est pas réservé aux membres de votre association mais est ouvert au public. Dès lors, même s'il se déroule dans un lieu privé, vous devez, au moins 15 jours avant la date du vide-grenier, effectuer une déclaration préalable de vente au déballage auprès de la mairie de la ville où est situé le terrain de votre association (formulaire Cerfa 13939*01). Vous devez également tenir un registre permettant l'identification des vendeurs présents et le déposer, dans les 8 jours qui suivent le vide-grenier, à la préfecture ou à la sous-préfecture.
Article du 05 Mars 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Il y a quelques mois, un profond désaccord est apparu entre associés de notre société. Et depuis, la gestion de la société s'en trouve sérieusement entravée. Etant moi-même associé, que puis-je faire pour débloquer la situation ?
RÉPONSES :
Dans cette situation, vous pouvez, en tant qu'associé, demander en justice la désignation d'un administrateur provisoire qui sera chargé de gérer la société. Mais à condition que l'entreprise soit confrontée à de graves difficultés qui l'empêchent de fonctionner normalement et qu'elle soit exposée à un péril imminent. Si le juge estime que ces deux conditions sont réunies, il désignera un administrateur provisoire, tout au moins s'il pense que la situation peut être redressée. À noter toutefois que la désignation d'un administrateur provisoire est une mesure exceptionnelle qui n'est prise par les juges que dans les situations les plus graves, quand il y a un risque de paralysie pour la société. Du coup, si le juge estime que les conditions ne sont pas réunies pour nommer un administrateur provisoire, vous pouvez toujours lui demander de désigner un mandataire ad hoc qui aura alors pour simple mission par exemple de tenter de les concilier. Et si aucune solution n'est possible, il faudrait alors peut-être envisager de dissoudre la société...
Article du 03 Mars 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Que prévoit précisément la loi d'orientation agricole qui vient enfin d'être adoptée par le Parlement ?
RÉPONSES :
Comme son nom l'indique, la loi « d'orientation pour la souveraineté alimentaire et le renouvellement des générations en agriculture » contient notamment des mesures visant à favoriser la transmission des exploitations agricoles et l'installation des jeunes en agriculture. Elle prévoit également un certain nombre de simplifications réglementaires. Et elle érige la souveraineté alimentaire de la France en « intérêt général majeur ». Les principales nouveautés introduites par cette loi feront l'objet d'articles publiés dans les pages Actualités de ce site.
Article du 28 Févr. 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
J'envisage de procéder au drainage d'une parcelle, que j'exploite en location, pour pouvoir la planter en vignes. Avant de commencer les travaux, j'aimerais savoir si je pourrai prétendre à une indemnisation de la part du bailleur à la fin du bail.
RÉPONSES :
Oui, car ce type d'aménagement constitue une amélioration apportée au fonds loué, ouvrant droit à indemnisation. Mais attention, vous devez obtenir l'autorisation préalable du propriétaire de la parcelle avant de réaliser ces travaux (sauf si une clause du bail les prévoit). À défaut, vous ne pourriez prétendre à aucune indemnité. L'indemnité sera égale au coût des travaux évalué à la date de l'expiration du bail, déduction faite d'un amortissement (en principe de 6 % par année écoulée, sauf taux différent fixé par arrêté préfectoral dans le département considéré) calculé à partir de leur exécution.
Article du 28 Févr. 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Je viens de contracter un pacte civil de solidarité (Pacs) avec mon amie. Si je venais à disparaître, bénéficierait-elle des mêmes droits sur ma succession que si nous étions mariés ?
RÉPONSES :
Les partenaires pacsés ne bénéficient pas des mêmes droits que les personnes mariées. En effet, contrairement au conjoint survivant, le partenaire pacsé survivant n'est pas considéré comme un héritier de son défunt partenaire. Pour qu'il recueille tout ou partie de la succession, il faut que le partenaire prédécédé ait établi un testament en sa faveur. Dans ce cas, le partenaire survivant est exonéré de droits de succession. À noter que les biens transmis par testament ne doivent pas porter atteinte aux droits des éventuels héritiers réservataires (les descendants) du défunt. En l'absence de testament, le partenaire pacsé n'aura aucun droit sur l'héritage du défunt.
Article du 27 Févr. 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
J'ai souscrit récemment un Plan d'épargne retraite. Afin d'organiser mes versements durant l'année, j'aimerais connaître mon plafond de déduction fiscale. Comment puis-je obtenir cette information ?
RÉPONSES :
Pour connaître le montant de votre plafond de déduction fiscale adossé à votre Plan d'épargne retraite, vous pouvez vous adresser à l'administration fiscale via votre messagerie du site www.impots.gouv.fr. Elle pourra alors vous communiquer le plafond de l'année en cours ainsi que les plafonds non utilisés (reportables) des trois années passées. Plus simple encore, vous pouvez retrouver cette information sur votre dernier avis d'impôt sur le revenu.
Article du 27 Févr. 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Il y a un peu plus d'un mois, nous avons recruté un salarié dont le contrat de travail prévoit une période d'essai de 2 mois. N'étant pas satisfaits de son travail, nous souhaitons rompre cet essai. Devons-nous l'en avertir à l'avance ?
RÉPONSES :
L'employeur qui souhaite rompre la période d'essai d'un salarié doit, en effet, respecter un « délai de prévenance » dont la durée varie selon son temps de présence dans l'entreprise. Votre salarié étant présent dans votre entreprise depuis plus d'un mois mais moins de 3 mois, vous devez, dans le cadre de la rupture de sa période d'essai, respecter un délai de préavis d'au moins 2 semaines. En cas de non-respect de ce délai de prévenance, vous devrez lui payer le montant des salaires et avantages qu'il aurait perçus s'il avait travaillé jusqu'à l'expiration de ce délai. Et, attention, même si le délai de prévenance n'est pas complètement écoulé, votre salarié ne doit surtout pas venir travailler dans votre entreprise après le dernier jour de sa période d'essai. Car au terme de la période d'essai, le salarié qui continue de venir travailler est considéré comme étant embauché en contrat à durée indéterminée. Un contrat qui ne peut alors être rompu que dans le cadre d'un licenciement, d'une rupture conventionnelle homologuée ou d'une démission.
Article du 25 Févr. 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Nous souhaitons organiser un vide-grenier ouvert à tous au stade municipal afin de récolter des fonds pour financer notre association. Pouvez-vous nous éclairer sur les formalités à effectuer ?
RÉPONSES :
Pour que votre vide-grenier puisse se tenir sur le domaine public, vous devez en demander l'autorisation à la mairie de la commune concernée, généralement 2 à 3 mois avant la date prévue. De plus, un vide-grenier ouvert au public doit faire l'objet d'une déclaration de vente au déballage auprès de la mairie. En pratique, ces deux démarches se font en même temps. Par ailleurs, vous devez aussi faire signer aux particuliers une attestation sur l'honneur certifiant qu'ils n'ont pas participé à deux autres manifestations de même nature au cours de l'année civile. Enfin, il vous faut compléter un registre permettant l'identification des vendeurs présents et le déposer, dans les 8 jours qui suivent le vide-grenier, à la préfecture ou à la sous-préfecture.
Article du 18 Févr. 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Mon entreprise étant souvent en situation de crédit de TVA, comment puis-je utiliser cette créance fiscale ?
RÉPONSES :
Outre l'imputation de votre crédit de TVA sur vos prochaines déclarations, vous pouvez, sous conditions, demander un remboursement ou choisir de l'utiliser pour vous acquitter de certaines échéances fiscales à venir (taxe sur les salaires, impôt sur les sociétés, taxes annuelles sur les véhicules de tourisme…). Dans ce dernier cas, vous devrez joindre le premier volet du formulaire n° 3516 à votre demande de remboursement de crédit de TVA, au plus tard 30 jours avant l'échéance concernée. Puis le second volet devra être envoyé au moment de cette échéance, avant sa date limite de paiement, à votre service des impôts des entreprises (SIE) via la messagerie sécurisée de votre espace professionnel. Sachant que votre SIE vous informera par courrier de la suite donnée à votre demande (rejet ou admission).
Article du 17 Févr. 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Nous souhaiterions que notre association puisse recevoir des dons par SMS. Pourriez-vous nous indiquer les démarches à accomplir en la matière ?
RÉPONSES :
Depuis quelques années, les associations faisant appel à la générosité du public afin de soutenir une cause scientifique, sociale, familiale, humanitaire, philanthropique, éducative, sportive, culturelle ou concourant à la défense de l'environnement peuvent effectivement mettre en place des campagnes de dons par SMS. Pour cela, votre association doit d'abord réserver auprès de l'Association française du multimédia mobile (Af2m) un numéro court à 5 chiffres (coût de 665 € HT de frais de dossier et de 285 € HT de redevance annuelle). Elle doit ensuite, dans les 3 mois suivant la date de cette réservation, souscrire, auprès d'opérateurs téléphoniques (Bouygues, Orange, Free et SFR), un contrat permettant l'attribution de ce numéro et son activation. Enfin, il restera à votre association à communiquer au public ce numéro par des campagnes à la radio ou à la télévision, par voie d'affichage ou encore dans la presse. Concrètement, le donateur envoie un SMS qui mentionne, dans le corps du texte, soit un mot spécifique correspondant à un montant que vous aurez défini (Urgence, Sourire, etc.), soit le montant de son don (par exemple, don5 pour un don de 5 €). Il reçoit ensuite, par SMS également, une confirmation de ce paiement. Le don est alors ajouté sur sa facture de téléphone et l'opérateur téléphonique effectue le paiement à votre association. Le don par SMS est limité à 20 € par don (dans la limite mensuelle de 50 € par donateur et par organisme).
Article du 05 Févr. 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
J'ai entendu dire que le gouvernement envisageait de supprimer l'Agence bio. Confirmez-vous cette information ?
RÉPONSES :
Si les sénateurs, dans le cadre de l'examen du budget pour 2025, ont, en effet, voté un amendement prévoyant de supprimer l'Agence bio, la ministre de l'Agriculture a déclaré qu'elle n'y était pas favorable et que le gouvernement ne supprimerait donc pas cette agence chargée de promouvoir une agriculture sans pesticides ni engrais de synthèse. En revanche, la ministre s'interroge sur la multiplicité (plusieurs dizaines) des organismes qui s'occupent du bio en France et qui, pour la plupart, reçoivent des financements de l'État et remplissent parfois des missions identiques. À ce titre, elle envisage de réunir les différents acteurs de la filière pour discuter de cette question... La ministre a également affirmé que le soutien des pouvoirs publics à l'agriculture biologique (180 M€ par an) « ne fléchirait pas ». Rappelons que l'objectif, que s'est fixé la France, d'atteindre 21 % de la surface agricole utile en bio d'ici 2030 est encore loin d'être atteint (10,4 % fin 2023).
Article du 04 Févr. 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Notre société va, pour la première fois, passer un contrat de prestation de services d'un montant de plusieurs milliers d'euros pour externaliser le nettoyage de nos locaux. Nous avons entendu parler de l'obligation d'obtenir une attestation de vigilance. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce sujet ?
RÉPONSES :
Si ce contrat représente un montant d'au moins 5 000 € hors taxes en vue de l'exécution d'un travail, de la fourniture d'une prestation de services ou de l'accomplissement d'un acte de commerce (contrat de fabrication, de réparation, de construction, de transport, etc.), vous devez en effet obtenir de votre cocontractant un document prouvant qu'il respecte ses obligations sociales (déclaration et paiement des cotisations sociales). Cette obligation s'impose lors de la conclusion du contrat puis tous les 6 mois jusqu'à la fin de son exécution. Les tribunaux rappellent régulièrement que le seul document valable dans ce cadre est l'attestation de vigilance qui est délivrée au cocontractant par l'Urssaf ou la Mutualité sociale agricole (MSA). Aucun autre document (attestation sur l'honneur du cocontractant, par exemple) n'est accepté. Si votre cocontractant est établi à l'étranger, vous devez vous faire remettre le certificat A1, unique document permettant de s'assurer qu'il est à jour de ses cotisations sociales dans son pays. Et attention, en tant que donneur d'ordre, vous devez non seulement vous faire communiquer l'attestation de vigilance par votre sous-traitant mais aussi vérifier sa validité et son authenticité en saisissant le code de sécurité mentionné sur ce document dans l'outil de vérification des attestations disponible sur le site de l'Urssaf ou sur celui de la MSA.
Article du 04 Févr. 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Au terme du bail d'un local commercial conclu, en accord avec le bailleur, pour une durée de 2 ans seulement, je suis resté dans les lieux, ce dernier ne m'ayant pas envoyé de congé et n'ayant pas manifesté la moindre opposition à mon maintien dans les lieux. Puis-je considérer que ce bail est désormais soumis au statut des baux commerciaux ?
RÉPONSES :
Lorsqu'un bail portant sur un local à usage commercial est conclu pour une durée inférieure ou égale à 3 ans, bailleur et locataire peuvent convenir qu'il ne sera pas soumis à la règlementation des baux commerciaux. Mais lorsqu'un tel bail, dit « dérogatoire » ou de courte durée, arrive à expiration et que le locataire se maintient dans les locaux sans que le bailleur ait manifesté sa volonté de mettre fin au bail ou sans qu'il s'oppose à ce maintien dans les lieux, il se transforme automatiquement, au bout d'un mois, en un bail commercial soumis au statut des baux commerciaux. Vous pouvez donc, en effet, désormais vous prévaloir de ce statut favorable pour vous (durée minimale de 9 ans, droit au renouvellement, droit à une indemnité d'éviction en cas de refus de renouvellement...).
Article du 03 Févr. 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Je suis titulaire d'un PER individuel. J'ai l'intention d'acquérir ma résidence principale dans les prochains mois. J'ai cru comprendre que je pouvais demander le déblocage des capitaux de mon contrat dans cette situation. Vous confirmez ?
RÉPONSES :
Absolument. La loi autorise le déblocage anticipé des sommes épargnées dans certaines situations exceptionnelles comme l'acquisition de la résidence principale. Attention toutefois, sachez que les capitaux provenant des versements obligatoires du salarié et/ou de l'employeur (compartiment 3 du PER) ne peuvent pas être mobilisées pour l'acquisition de la résidence principale.
Article du 30 Janv. 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Nous souhaitons exclure de notre association un adhérent qui a un comportement violent vis-à-vis des autres membres. Quel est l'organe compétent pour prendre cette décision ?
RÉPONSES :
Pour répondre à cette question, vous devez d'abord vous référer aux textes fondateurs de votre association, à savoir les statuts et le règlement intérieur, qui peuvent prévoir une procédure d'exclusion des adhérents. Une procédure qu'il faudra alors respecter au risque de voir la décision d'exclusion annulée par les tribunaux. Si ces textes sont muets sur ce point, c'est à l'assemblée générale qu'il appartient de se prononcer sur l'exclusion d'un adhérent.
Article du 21 Janv. 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Propriétaire de locaux commerciaux à Antibes, je n'ai pas été soumis à la « taxe sur les bureaux » en raison de leur petite superficie. Toutefois, en octobre dernier, j'ai fait l'acquisition de places de parking jouxtant mon magasin. Du coup, est-ce que je deviens redevable de cette taxe ?
RÉPONSES :
Les surfaces de stationnement, qu'elles soient couvertes ou non, sont imposées à la taxe sur les bureaux, notamment si elles sont annexées à des locaux commerciaux, c'est-à-dire si leur utilisation contribue directement à l'activité, ce qui semble être votre cas. Sachant que même si les locaux auxquels elles sont annexées sont exonérés de taxe en raison de leur superficie, les surfaces de stationnement sont imposables dès lors qu'elles mesurent au moins 500 m². Pour rappel, ne sont pas taxables, notamment, les bureaux d'une superficie inférieure à 100 m2, les locaux commerciaux d'une superficie inférieure à 2 500 m2, les locaux de stockage d'une superficie inférieure à 5 000 m2 et les surfaces de stationnement de moins de 500 m2. Le cas échéant, cette taxe doit être déclarée et payée avant le 1er mars 2025 pour les locaux commerciaux et les places de parking dont vous êtes propriétaire au 1er janvier 2025, à l'aide de l'imprimé n° 6705 B. Pour rappel, cette taxe annuelle vise, en principe, les bureaux, les locaux commerciaux et de stockage ainsi que les surfaces de stationnement situés en région Île-de-France ou dans les départements des Bouches-du-Rhône (13), du Var (83) et des Alpes-Maritimes (06).
Article du 17 Janv. 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Il y a quelques années, j'ai ouvert un contrat d'assurance-vie. Aujourd'hui, je souhaite procéder à quelques modifications au niveau de la clause bénéficiaire. Comment dois-je m'y prendre ?
RÉPONSES :
Si la ou les personnes que vous avez désignées n'a(ont) pas formellement accepté le bénéfice du contrat d'assurance-vie, vous pouvez modifier la clause bénéficiaire via un simple courrier adressé à votre compagnie d'assurance. À réception de cette lettre, l'assureur établira un avenant modifiant la clause bénéficiaire initiale. Vous avez également la possibilité de faire cette modification en rédigeant vous-même un testament (on parle de testament olographe). Ou, pour plus de sécurité, vous pouvez faire appel aux conseils d'un notaire pour une rédaction en bonne et due forme.
Article du 16 Janv. 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Notre association fait bénéficier ses salariés de titres-restaurant et nous souhaitons mettre en place l'équivalent pour nos bénévoles. Comment devons-nous procéder ?
RÉPONSES :
C'est dans le cadre d'une assemblée générale que votre association peut décider de distribuer des chèques-repas aux bénévoles ayant une activité régulière dans votre association. Une assemblée qui fixe le montant et les conditions d'attribution de ces chèques-repas. Chaque bénévole a droit à un chèque par repas compris dans son activité journalière, son montant ne pouvant dépasser 7,40 € en 2025. Contrairement aux titres-restaurant, le coût des chèques-repas est entièrement pris en charge par votre association. Cette contribution étant exonérée de toutes les cotisations et contributions sociales. Enfin, sachez que les bénévoles qui quittent l'association doivent vous rendre les chèques-repas qu'ils n'ont pas utilisés.
Article du 14 Janv. 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Nous souhaiterions consulter les fichiers stockés sur l'ordinateur professionnel de l'un de nos salariés. Mais en avons-nous le droit ?
RÉPONSES :
Les dossiers et fichiers stockés sur l'ordinateur que vous avez mis à la disposition d'un salarié sont présumés avoir un caractère professionnel. Dès lors, vous pouvez les consulter librement, même en son absence. Toutefois, lorsque ces fichiers ont été identifiés par le salarié comme étant personnels, vous pouvez les consulter uniquement en sa présence (ou si celui-ci a été dûment appelé) ou s'il existe un risque pour l'entreprise (risque de concurrence déloyale ou virus informatique, par exemple).
Toujours selon les juges, sont également présumés avoir un caractère professionnel dès lors qu'ils sont stockés sur l'ordinateur professionnel ou le téléphone portable professionnel du salarié et qu'ils n'ont pas été identifiés comme étant personnels, notamment son agenda électronique, les connexions internet, les courriels échangés via la messagerie professionnelle, les SMS ou encore les clés USB connectées à son ordinateur.
Article du 08 Janv. 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
Dans la mesure où mon entreprise connaît quelques difficultés financières, j'ai demandé au tribunal de commerce à bénéficier d'une procédure de conciliation. Si, au cours de cette procédure, mon entreprise venait à se trouver en cessation des paiements, est-ce que je serais dans l'obligation de demander au tribunal l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire ?
RÉPONSES :
Lorsqu'une entreprise se retrouve en état de cessation des paiements, son dirigeant est tenu, dans les 45 jours qui suivent, de demander l'ouverture d'une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire. Autrement dit, de déposer son bilan. À défaut, reproche pourrait lui être fait d'avoir commis une faute de gestion et il risquerait d'être condamné à combler le passif de l'entreprise. Toutefois, cette obligation ne s'applique pas lorsque la cessation des paiements survient alors que l'entreprise fait l'objet d'une procédure de conciliation. Ainsi, dans ce cas, le chef d'entreprise est dispensé de déclarer la cessation des paiements, tout au moins jusqu'à l'expiration de la procédure de conciliation. Autrement dit, aucune faute de gestion ne pourrait vous être reproché pour ne pas avoir déclaré la cessation des paiements de votre entreprise dans les 45 jours lorsque ce délai a expiré au cours de la procédure de conciliation. En revanche, à l'expiration de celle-ci, vous devrez sans délai déclarer la cessation des paiements.
Article du 08 Janv. 2025 © 2025 Les Echos Publishing
QUESTION :
En 2023, mon exploitation a bénéficié du crédit d'impôt au titre d'une certification Haute Valeur environnementale (HVE) obtenue en 2022. Cette certification ayant été renouvelée sur la base d'un nouveau référentiel entré en vigueur le 1 janvier 2023, suis-je en droit de bénéficier du crédit d'impôt une seconde fois ?
RÉPONSES :
Non. Cet avantage fiscal, d'un montant forfaitaire de 2 500 € (multiplié par le nombre d'associés dans un Gaec, dans la limite de 10 000 €), est lié uniquement à l'obtention initiale de la certification HVE par une exploitation agricole. Il n'est donc accordé qu'une seule fois, et ce même si cette exploitation a vu sa certification renouvelée sur la base du nouveau référentiel entré en vigueur au 1er janvier 2023.
Article du 30 Déc. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Mes associés et moi envisageons de transformer notre SARL en société par actions simplifiée (SAS). Si, aux côtés du président, nous désignons un directeur général, celui-ci aura-t-il le pouvoir d'engager la société ?
RÉPONSES :
Une société par actions simplifiée (SAS) est représentée à l'égard des tiers (fournisseurs, clients, administrations...) par son président. Si les associés décident de nommer un directeur général (DG), ils peuvent prévoir que ce dernier disposera également du pouvoir de représenter la société à l'égard des tiers. En pratique, une clause des statuts de la SAS doit alors prévoir expressément que le DG dispose de ce pouvoir de représentation et cette clause doit figurer dans les statuts qui sont déposés au RCS. À défaut, le directeur général ne serait pas valablement investi de ce pouvoir.
Article du 23 Déc. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Je souhaite renforcer les droits successoraux de mon épouse lorsque je viendrai à disparaître. J'ai entendu parler de la donation entre époux. Nous avons des enfants communs et des enfants non communs. La donation entre époux est-elle applicable dans le cadre d'une famille recomposée ?
RÉPONSES :
Au décès d'une personne mariée, son conjoint survivant recueille, à son choix, soit l'usufruit de la totalité des biens de la succession, soit la propriété du quart de ces biens lorsque tous les enfants sont issus des deux époux. S'il existe des enfants nés d'une précédente union, le conjoint survivant reçoit alors un quart de la succession en pleine propriété sans pouvoir, cette fois, opter pour l'usufruit de la totalité des biens. En présence d'une donation entre époux, le conjoint survivant bénéficie d'options supplémentaires. En effet, ce dernier pourra choisir de recevoir : - la moitié, le tiers ou le quart en pleine propriété des biens selon le nombre d'enfants ; - la totalité des biens en usufruit ; - ou encore le quart des biens en pleine propriété et les trois autres quarts en usufruit. Ce choix élargi étant possible même en présence d'enfants qui ne sont pas communs aux époux. Attention toutefois, dans le cadre d'une famille recomposée, la donation entre époux doit être maniée avec précaution. Bien qu'elle garantisse une continuité financière pour le conjoint survivant, elle peut susciter des tensions, notamment avec les enfants issus d'un premier mariage. Avant de conclure une donation entre époux, il peut donc être opportun de se faire accompagner par son conseil habituel afin de mesurer tous les aspects de ce dispositif.
Article du 19 Déc. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
J'envisage d'acquérir un véhicule pour mon entreprise afin d'assurer les déplacements de mes salariés mais aussi, occasionnellement, le transport de marchandises. Pourrai-je récupérer la TVA sur cet achat ?
RÉPONSES :
Les véhicules conçus pour transporter des personnes sont, en principe, exclus du droit à déduction de la TVA. Vous ne pourrez donc pas récupérer cette taxe sur l'achat du véhicule, ni sur les frais de réparation et d'entretien. Sachant que pour les véhicules automobiles, le critère de conception s'apprécie en priorité à partir de la catégorisation européenne du véhicule. Ainsi, si vous achetez un véhicule conçu et construit essentiellement pour le transport de passagers et de leurs bagages (catégorie M), vous ne pourrez pas récupérer la TVA, sauf s'il a fait l'objet d'une adaptation réversible « DERIV VP », rendue possible dès la conception du véhicule et ayant spécifiquement pour objet de privilégier le transport de marchandises (voiture avec hayon arrière, notamment). En revanche, s'il s'agit d'un véhicule conçu pour le transport de marchandises (catégorie N), l'exclusion ne s'appliquera qu'en présence d'équipements rendant le transport de personnes non accessoire.
Article du 17 Déc. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
L'un de nos salariés nous demande de lui verser son salaire de manière anticipée. Sommes-nous obligés d'accepter cette demande et, dans l'affirmative, quel montant sommes-nous autorisés à lui régler ?
RÉPONSES :
Il convient dans cette situation de distinguer avance sur salaire et acompte sur salaire. Ainsi, si votre salarié vous demande de lui verser sa rémunération pour un travail qu'il n'a pas encore réalisé (par exemple, sa paie de février alors que nous sommes en janvier), il s'agit d'une demande d'avance que vous êtes libres de refuser. Mais s'il s'agit d'une première demande d'acompte sur salaire pour le mois considéré, vous êtes obligés de l'accepter car celle-ci correspond à la rémunération d'un travail qui a déjà été accompli. À ce titre, il est à noter que l'acompte ne peut être versé qu'à partir du 15 du mois et qu'il s'élève à la moitié de la rémunération mensuelle du salarié (soit à la rémunération qui est due au salarié pour les 15 premiers jours travaillés du mois).
Article du 17 Déc. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Nous envisageons d'accueillir dans notre association un jeune dans le cadre du service national universel (SNU). Pouvez-vous nous expliquer comment procéder ?
RÉPONSES :
Le SNU s'adresse aux jeunes de 15 à 17 ans. Il se compose d'un séjour de cohésion de 12 jours suivi d'un « temps de service à la Nation » consacré à une mission d'intérêt général. C'est dans le cadre de cette mission, qui doit être effectuée dans l'année suivant le séjour de cohésion, que votre association peut accueillir un jeune en SNU. Il s'agit d'une mission bénévole, d'au moins 12 jours continus ou 84 heures réparties sur un an, qui doit s'inscrire dans un des domaines suivants : défense et mémoire, sécurité, solidarité, santé, éducation, culture, sport, citoyenneté et environnement et développement durable. Pour proposer une mission, vous devez inscrire votre association sur le site https://admin.snu.gouv.fr. Vous devrez ensuite signer une convention d'engagement avec les parents du jeune que vous avez recruté et désigner un tuteur.
Article du 11 Déc. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Je loue une des chambres de mon habitation principale. Dois-je déclarer les loyers perçus à l'impôt sur le revenu ?
RÉPONSES :
Les personnes qui louent ou sous-louent une partie de leur habitation principale peuvent être exonérées totalement de l'impôt sur le revenu sur les produits retirés de cette location. Attention toutefois, cela impose que les pièces louées soient meublées et constituent la résidence principale de votre locataire. Autre condition, le loyer perçu doit également être fixé dans des limites raisonnables. Selon l'administration fiscale, le loyer annuel ne doit pas excéder un plafond, établi par mètre carré de surface habitable (charges non comprises). Pour 2024, elle a fixé ce plafond à 206 € pour l'Ile-de-France et à 152 € pour les autres régions. Précision : la location d'une partie de son habitation principale comme chambres d'hôtes, à des personnes qui n'y élisent pas domicile, peut également ouvrir droit à une exonération d'impôt sur le revenu. Pour cela, les recettes brutes issues de cette location ne doivent toutefois pas excéder 760 € par an.
Article du 05 Déc. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Un de nos anciens salariés, qui a démissionné il y a 10 ans et qui se trouve au chômage depuis peu, souhaite devenir bénévole dans notre association. Il nous demande si cette activité de bénévolat va lui faire perdre le droit à ses allocations chômage. Que devons-nous lui répondre ?
RÉPONSES :
Un chômeur peut tout à fait être bénévole dans une association tout en percevant ses allocations. Pour cela, cependant, son activité bénévole ne doit pas se substituer à un emploi salarié et doit rester compatible avec son obligation de recherche d'emploi. Une troisième condition qui, dans votre cas, va poser problème est, par ailleurs, exigée : le demandeur d'emploi ne peut pas être bénévole chez un de ses anciens employeurs. Une interdiction qui s'applique à tous ses employeurs précédents et non pas seulement au dernier en date.
Article du 05 Déc. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Nous souhaitons mettre en place, dans notre entreprise, des tests salivaires de dépistage de drogues afin de nous assurer que nos salariés n'exécutent pas leur travail sous l'emprise de produits stupéfiants. Ces tests peuvent-ils concerner tous les salariés ? Et sommes-nous obligés de faire appel à un professionnel de santé pour les réaliser ?
RÉPONSES :
Vous pouvez effectivement prévoir, dans le règlement intérieur de votre entreprise ou dans une note de service, que vos salariés seront soumis, de manière aléatoire, à des tests salivaires de dépistage de drogues. Mais attention, ces tests ne doivent pas viser tous vos salariés, mais uniquement ceux occupant des emplois à risque, c'est-à-dire des postes pour lesquels l'usage de stupéfiants constitue un danger particulièrement élevé pour eux-mêmes et pour les tiers (conducteurs de véhicules ou d'engins, salariés manipulant des produits dangereux, des outils ou des charges lourdes…). En revanche, ces tests ne nécessitent pas de recourir à un professionnel de santé et peuvent être menés par un supérieur hiérarchique qui doit toutefois être soumis au secret quant à leur résultat. Enfin, sachez que le salarié concerné doit pouvoir demander une contre-expertise médicale, qui est financièrement à votre charge.
Article du 03 Déc. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Je sais que les droits de mutation dus lors de la transmission par succession ou de la donation de terres agricoles louées par bail à long terme à un exploitant sont allégés. Mais cet allègement est-il renforcé lorsque le locataire exploitant est un jeune agriculteur ?
RÉPONSES :
En effet, lors de leur transmission par donation ou par succession, les biens ruraux (terres, bâtiments) qui sont donnés à bail à long terme (ou loués par bail cessible hors du cadre familial) à un exploitant agricole sont partiellement exonérés de droits de mutation. Cette exonération étant égale à 75 % de la valeur des biens ainsi transmis, dans la limite de 300 000 € lorsque les bénéficiaires de la transmission s'engagent à conserver ces biens pendant au moins 5 ans ou de 500 000 € lorsqu'ils s'engagent à les conserver pendant au moins 10 ans. Au-delà de 500 000 € de leur valeur, l'exonération est de 50 %. Le projet de loi de finances prévoit de porter ce seuil à 600 000 € lorsque le locataire exploitant est un jeune agriculteur qui justifie, lors de la conclusion du bail, de l'octroi des aides à l'installation et à condition que le bénéficiaire de la transmission s'engage à conserver les biens transmis pendant au moins 10 ans. Ce relèvement du seuil s'appliquerait aux transmissions pour lesquelles le bail a été conclu à compter du 1er janvier 2025.
Article du 28 Nov. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Nous envisageons de transférer le siège social de notre association, actuellement fixé au domicile de notre trésorier, dans un local que nous allons louer. Notre association, qui n'a pas d'activité lucrative, devra-t-elle payer la taxe d'habitation ?
RÉPONSES :
Malheureusement, oui ! En effet, les locaux meublés qui servent de siège social ou de bureau permanent à une association sont soumis à la taxe d'habitation dès lors que ces espaces sont utilisés à titre privatif, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas accessibles au public. Cette taxe est due pour les locaux occupés par votre association au 1er janvier de l'année d'imposition. Autrement dit, si votre bail est en cours au 1er janvier 2025, la taxe sera due mi-décembre 2025.
Article du 26 Nov. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Puis-je fixer l'assemblée générale de la SARL dont je suis le gérant dans un lieu autre que le siège social (en l'occurrence, pour des raisons de commodité, dans un hôtel à Paris plutôt qu'au siège social à Toulouse) ?
RÉPONSES :
La loi n'impose pas de lieu pour tenir une assemblée générale (AG) de SARL. Si les statuts ne prévoient rien de particulier en la matière, vous pouvez donc, en votre qualité de gérant chargé de convoquer les associés, fixer librement le lieu de réunion de l'assemblée. Bien entendu, le choix de ce lieu ne doit pas constituer un abus de droit, c'est-à-dire être opéré dans le but de nuire à un ou plusieurs associés, de gêner leur participation à l'AG ou, plus radicalement, de les empêcher d'y assister. Sinon, l'assemblée générale pourrait être annulée.
Article du 25 Nov. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Nous envisageons, pour la première fois, de licencier un salarié de notre association. Est-ce que c'est notre président qui doit s'en charger ?
RÉPONSES :
Pas forcément ! C'est pourquoi, avant toute chose, il vous faut consulter les statuts de votre association qui peuvent attribuer la compétence de licencier les salariés à un organe tel que le bureau, le conseil d'administration ou un comité directeur. Par ailleurs, si vos statuts ne comportent aucune disposition sur le licenciement mais accordent à un organe le pouvoir de recruter, la règle dite du « parallélisme des formes » veut que ce soit cet organe qui dispose aussi du pouvoir de licencier. Enfin, si rien n'est prévu dans vos statuts sur l'organe compétent pour recruter ou licencier, le pouvoir de licencier appartient alors à votre président.
Article du 20 Nov. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Père d'un enfant d'un an, l'un de mes salariés m'a informé oralement, le 18 novembre dernier, qu'il prendrait un congé parental d'éducation d'un an à compter du 1 décembre. Puis-je refuser ce congé au vu du court délai de prévenance et afin d'assurer le bon fonctionnement de mon entreprise ?
RÉPONSES :
Dans cette situation, votre salarié aurait dû vous informer de sa décision de prendre un congé parental d'éducation 2 mois avant son commencement. Et ce, par lettre recommandée avec accusé de réception ou lettre remise contre récépissé. Pour autant, ont indiqué les juges, le fait que votre salarié n'ait pas respecté ces deux formalités ne vous permet pas de refuser ce congé ni de le décaler dans le temps. Par ailleurs, un employeur ne peut pas invoquer le bon fonctionnement de son entreprise afin de motiver un refus ou un report d'un congé parental d'éducation.
Article du 19 Nov. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Comment corriger les erreurs constatées dans les déclarations de mon entreprise à l'occasion de la vérification de comptabilité dont elle fait actuellement l'objet et bénéficier ainsi d'un intérêt de retard au taux réduit ?
RÉPONSES :
Vous devez, sans attendre, formuler une demande de régularisation sur l'imprimé n° 3964 auprès du service en charge du contrôle car, dans votre cas, celle-ci doit être faite avant toute proposition de redressement. Vous devrez aussi déposer une déclaration complémentaire de régularisation (imprimé n° 3949) dans les 30 jours qui suivront votre demande et payer l'intégralité du supplément d'impôt et des intérêts de retard à taux réduit (0,14 % par mois, au lieu de 0,20 %) lors du dépôt de cette déclaration, ou à la date limite de paiement figurant sur l'avis d'imposition en cas de mise en recouvrement par voie de rôle. Toutefois, si vous n'avez pas la capacité financière de vous acquitter immédiatement des sommes dues, vous pouvez conserver le bénéfice de l'intérêt de retard à taux réduit si vous vous engagez à ce paiement dans le cadre d'un plan de règlement accepté par le comptable public. À noter que cette procédure de régularisation ne peut porter que sur les impôts et périodes visés par le contrôle.
Article du 18 Nov. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Je suis titulaire d'un contrat d'assurance-vie mais ce dernier ne répond plus à mes attentes. Puis-je transférer mon contrat actuel vers une assurance-vie nouvellement souscrite ?
RÉPONSES :
Tout à fait. La loi Pacte du 22 mai 2019 vous permet de transférer vos capitaux placés sur votre « vieux » contrat vers une autre assurance-vie. Un transfert qui s'effectue sans frais et sans perdre l'antériorité fiscale de votre contrat actuel. Attention toutefois, pour bénéficier de ce transfert Pacte, vous devez souscrire un contrat commercialisé par la même compagnie d'assurance.
Article du 07 Nov. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Combien de temps devons-nous conserver les copies des reçus fiscaux que notre association délivre à ses donateurs ?
RÉPONSES :
L'administration fiscale peut contrôler la régularité de la délivrance par votre association de ces reçus fiscaux. Dans cette optique, vous devez conserver pendant 6 ans à compter de leur établissement non seulement les copies des reçus fiscaux délivrés à vos donateurs mais également « les documents et pièces de toute nature » permettant à l'administration de réaliser ce contrôle.
Article du 04 Nov. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Mon fils travaille désormais à mes côtés en tant qu'associé dans l'exploitation agricole.Comment puis-je procéder pour qu'il devienne cotitulaire des baux ruraux avec moi ?
RÉPONSES :
Vous avez le droit d'associer votre fils à vos baux en qualité de colocataire. Mais pour cela, vous devez obtenir l'agrément de vos différents bailleurs ou, à défaut, l'autorisation du tribunal paritaire de baux ruraux. Une autorisation que le tribunal vous donnera seulement si vous êtes de bonne foi, c'est-à-dire si vous avez satisfait aux obligations légales et contractuelles résultant du bail considéré.
Article du 31 Oct. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Le projet de loi de simplification de la vie économique, qui était en cours d'examen par le Parlement lors de la dissolution de l'Assemblée nationale, sera-t-il repris par le nouveau gouvernement ?
RÉPONSES :
Oui, ce projet de loi, qui avait été déposé au Sénat le 24 avril dernier, mais qui n'avait pas pu être voté en raison de la dissolution de l'Assemblée nationale, a finalement été adopté par ce dernier le 22 octobre dernier. Il a donc maintenant vocation à être examiné par l'Assemblée nationale (au plus tard au début de l'année prochaine, selon le ministre de la Fonction publique). Rappelons que ce texte a pour objet de diminuer les contraintes administratives qui pèsent sur les entreprises. À ce titre, il prévoit notamment de supprimer un certain nombre de formulaires administratifs, d'allèger les demandes d'autorisations et les déclarations effectuées par les entreprises, de mettre en place un « test PME » de façon à ce que toute nouvelle norme soit précédée d'une étude d'impact sur son effet sur les petites et moyennes entreprises, de simplifier l'accès des entreprises aux marchés publics, de permettre aux commerçants de payer leur loyer mensuellement ou encore de renforcer les droits des entreprises vis-à-vis de leur assureur et de leur banquier.
Article du 23 Oct. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Nous avons des difficultés à recruter des salariés disposant des compétences nécessaires pour travailler dans notre entreprise. Or nous avons entendu dire que France Travail pouvait nous aider à financer des formations. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ?
RÉPONSES :
Ce dispositif, appelé « préparation opérationnelle à l'emploi individuelle » (POEI), permet à un employeur qui dépose auprès de France Travail une offre d'emploi pour un contrat à durée indéterminée, un contrat à durée déterminée d'au moins 6 mois ou un contrat saisonnier d'au moins 4 mois de faire financer la formation préalable d'un demandeur d'emploi. Cette formation est réalisée :
Article du 22 Oct. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Ma société civile immobilière (SCI) tient une comptabilité informatisée. Est-elle tenue de remettre une copie dématérialisée des fichiers des écritures comptables (FEC) en cas de contrôle fiscal ?
RÉPONSES :
Les SCI soumises exclusivement aux revenus fonciers et qui ne comportent que des associés personnes physiques sont dispensées de présenter un FEC. En revanche, les autres SCI sont tenues de le fournir, notamment celles qui ne sont pas soumises à l'impôt sur les sociétés mais qui ont au moins un associé soumis à cet impôt. C'est ce que les juges ont récemment confirmé. Pour rappel, la copie des FEC doit être remise dès le début des opérations de contrôle sur place ou dans les 15 jours qui suivent la réception d'un avis d'examen de comptabilité.
Article du 21 Oct. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Je projette de vendre un de mes biens immobiliers. Pour m'aider à fixer un prix de vente, comment puis-je consulter l'historique des transactions immobilières dans le secteur où se situe mon bien ?
RÉPONSES :
Grâce au site internet explore.data.gouv.fr, vous pouvez accéder à une base de données (« Données de valeurs foncières ») qui vous permet de suivre l'évolution des prix de l'immobilier et d'estimer la valeur d'un bien en consultant les informations disponibles pour les cinq dernières années. Les données présentes sur la carte interactive concernent notamment le prix et la date de la vente, le descriptif du bien (type, nombre de pièces et surface) et le prix de vente médian au m² sur un secteur donné. Une base de données qui fait l'objet d'une mise à jour semestrielle, en avril et en octobre.
Article du 09 Oct. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Le propriétaire d'un local propose à notre association de le lui prêter pour qu'elle exerce ses activités. À quelles conditions pourra-t-il mettre fin à ce prêt ?
RÉPONSES :
Cette opération, appelée « prêt à usage », permet à votre association d'utiliser gratuitement un local selon l'usage convenu avec, en contrepartie, l'obligation de l'entretenir et de le restituer à une date prévue (durée déterminée) ou lorsqu'elle n'en a plus l'utilité (durée indéterminée). Que le prêt soit à durée déterminée ou indéterminée, le propriétaire pourra y mettre fin s'il a un besoin pressant et imprévu de ce local. Si vous avez un usage permanent du local et qu'aucun terme n'a été convenu avec le propriétaire ou n'est prévisible, ce dernier pourra donc vous demander, à tout moment, mais moyennant un préavis raisonnable, de lui restituer le local prêté.
Article du 01 Oct. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Nous avons été contactés par trois jeunes de 17 ans intéressés pour adhérer à notre association qui œuvre pour la protection de la biodiversité. Pouvons-nous accepter les adhésions de ces mineurs ?
RÉPONSES :
Oui, dès lors que vos statuts le permettent. Par ailleurs, sachez que les mineurs peuvent, sans l'autorisation de leurs parents, adhérer à une association et verser une cotisation d'un montant modeste (montant ne dépassant pas ce que l'on appelle « argent de poche »). Ils peuvent aussi participer librement à ses activités et intervenir comme bénévoles. Les adhérents mineurs doivent, comme les majeurs, être convoqués aux assemblées générales. Et ils ont le droit de voter seuls aux assemblées générales dès lors qu'ils ont le discernement nécessaire pour le faire.
Article du 27 Sept. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Le projet de loi d'orientation agricole, qui était en cours de préparation avant que l'Assemblée nationale soit dissoute, va-t-il être repris par le nouveau gouvernement ?
RÉPONSES :
La nouvelle ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a indiqué qu'elle entendait « mener rapidement à son terme » la loi d'orientation agricole. En outre, elle a affirmé que ses priorités seraient de simplifier les normes qui pèsent sur les agriculteurs et de faire avancer au niveau européen le dossier des clauses miroirs « pour combattre une concurrence étrangère déloyale émanant de producteurs qui, justement, ne sont pas tenus de respecter les mêmes normes » que les producteurs français. La ministre entend également en finir avec la surtransposition en France des règles européennes. À suivre...
Article du 26 Sept. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Un de nos salariés qui travaille à temps plein souhaite, pour des raisons personnelles, passer à temps partiel. À cet effet, il nous a adressé une demande écrite que nous avons acceptée. Quelles formalités devons-nous maintenant accomplir ?
RÉPONSES :
Pour officialiser le passage à temps partiel de votre salarié, vous devez conclure avec lui et par écrit un avenant à son contrat de travail. Ce document doit notamment mentionner : En revanche, vous n'avez pas à détailler les horaires de travail de votre salarié dans cet avenant.
Article du 25 Sept. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Nous sommes sur le point de signer un contrat important avec une société par actions simplifiée (SAS). Nous connaissons son dirigeant, mais nous ne savons pas précisément qui sont ses actionnaires. Comment pouvons-nous avoir accès à cette information ?
RÉPONSES :
Vous pouvez connaître l'identité des associés fondateurs d'une SAS en consultant ses statuts, notamment sur Infogreffe. Mais si des cessions d'actions sont intervenues postérieurement à son immatriculation, le seul moyen de connaître le nom des nouveaux actionnaires, tout au moins ceux qui sont importants, consiste à demander à l'INPI (data.inpi.fr) à accéder au registre des bénéficiaires effectifs de cette société. En effet, il s'agit du registre qui recense les personnes qui détiennent, directement ou indirectement, plus de 25 % du capital ou des droits de vote d'une société ou qui exercent un contrôle sur ses organes de direction ou de gestion. Sachez toutefois que vous devrez justifier d'un motif légitime pour avoir accès à ce registre, ce qui est votre cas en tant que cocontractant de la société qui vous intéresse.
Article du 21 Sept. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Ma société vient d'acquérir un pick-up 4 places. Est-il soumis aux taxes sur l'affectation des véhicules à des fins économiques (ex-TVS) ?
RÉPONSES :
Seuls les véhicules de tourisme, dont font partie ceux du type de carrosserie « Camion pick-up » (BE), sont soumis à ces deux taxes annuelles. Toutefois, il s'agit des véhicules comportant au moins 5 places assises, à l'exclusion de ceux qui sont uniquement affectés à l'exploitation des remontées mécaniques et des domaines skiables. Et contrairement à ce qui avait été évoqué par le gouvernement, les pick-up de 4 places assises ainsi que les véhicules de la catégorie N1G de carrosserie « Camion » (BA), qui présentent les caractéristiques opérationnelles d'un véhicule « pick-up », demeurent exclus de ces taxes.
Article du 17 Sept. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
J'aimerais que mes investissements financiers aient un impact positif notamment sur l'environnement. Pouvez-vous m'indiquer si ce genre de placement existe ?
RÉPONSES :
Tout à fait. Vous pouvez vous tourner vers la finance dite « durable ». Ce type de finance a pour but de limiter notamment les impacts sociaux ou environnementaux négatifs. Et sachez que ces produits sont facilement identifiables en France grâce à trois labels reconnus par les pouvoirs publics : le label ISR, le label Greenfin et le label Finansol. D'ailleurs, depuis le 1er janvier 2022, les assureurs doivent proposer, dans le cadre de l'assurance-vie et du Plan d'épargne retraite, au moins une unité de compte par label.
Article du 12 Sept. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Un de mes salariés vient de me transmettre un arrêt de travail pour plusieurs semaines. Afin d'assurer le bon fonctionnement de mon entreprise, je vais le remplacer par une personne recrutée en contrat à durée déterminée (CDD). Ce contrat obéit-il à des règles de rédaction particulières ?
RÉPONSES :
Un CDD doit obligatoirement faire l'objet d'un écrit. Et, comme tout contrat de travail, il indique notamment la date d'embauche, le poste du salarié, sa rémunération, son lieu de travail et, le cas échéant, une période d'essai. Mais surtout, il doit contenir les mentions particulières exigées pour les CDD de remplacement, à savoir :
Article du 11 Sept. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Les statuts de notre association prévoient une convocation à l'assemblée générale uniquement par lettre recommandée avec accusé de réception, ce que nous trouvons contraignant et onéreux. Devons-nous modifier les statuts pour utiliser un autre mode de convocation et, si oui, quelles options s'offrent à nous ?
RÉPONSES :
Afin d'éviter toute contestation des délibérations adoptées lors de l'assemblée générale, il est indispensable de respecter le mode de convocation prévu dans les statuts. Aussi, il faudra modifier les statuts de votre association pour utiliser d'autres modes de convocation. Il sera alors possible de prévoir une convocation individuelle (courriel et/ou lettre simple) et/ou collective des membres (mention sur le site internet de l'association et/ou affichage dans ses locaux).
Article du 06 Sept. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Mon père, qui était associé avec moi dans un Gaec, vient de prendre sa retraite. J'ai recherché un nouvel associé, mais mes recherches sont pour l'instant vaines. Quelles possibilités s'offrent à moi ?
RÉPONSES :
Un Gaec doit comprendre au moins deux associés. Vous ne pouvez donc pas rester seul sous peine de perdre l'agrément administratif. Du coup, si vous ne trouvez pas de nouvel associé au bout d'un certain temps (un an maximum, renouvelable une fois, voir avec la préfecture), vous devrez alors changer de forme juridique et transformer votre Gaec en EARL ou bien revenir à l'exploitation individuelle. Dans le premier cas, vous resterez en société et en serez l'unique associé. Vous devrez, bien entendu, racheter les parts sociales de votre père. Et vous n'aurez pas besoin de demander une autorisation administrative d'exploiter. Changement important, la société devra, si ce n'est pas déjà le cas, passer au régime fiscal du réel. Dans le second cas, vous devrez dissoudre et liquider le Gaec, ce qui entraînera notamment des conséquences fiscales (frais d'enregistrement, imposition éventuelle des plus-values). À ce titre, vous pourrez, le cas échéant, revenir au régime micro-BA si le Gaec était au réel. Et vous devrez, si besoin, redemander une autorisation administrative d'exploiter et transférer les baux qui étaient au nom du Gaec sur votre tête.
Article du 02 Sept. 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Dans la demande de subvention à adresser à notre commune, nous devons indiquer le numéro Siret de notre association. Est-ce le même que le numéro RNA sous une appellation différente ?
RÉPONSES :
Pas du tout ! Composé d'un W suivi de 9 chiffres, le numéro RNA (répertoire national des associations) a été attribué automatiquement à votre association lors de la déclaration de sa création à la préfecture. Le numéro Siret, obligatoire pour que vous puissiez recevoir une subvention, doit, quant à lui, être demandé à l'Insee. Vous recevrez alors un numéro Siren qui identifie votre association ainsi qu'un numéro Siret pour votre siège social et, le cas échéant, pour chacun de vos établissements.
Article du 30 Août 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Je viens de recevoir un avis de vérification de comptabilité par courrier. Celui-ci n'a pas été envoyé en recommandé avec avis de réception. Est-il néanmoins valable ?
RÉPONSES :
L'administration fiscale a l'obligation de vous informer, préalablement et par écrit, du contrôle dont vous allez faire l'objet. Ainsi, elle doit procéder à l'envoi d'un avis de vérification dès lors que le contrôle envisagé prend la forme d'une vérification de comptabilité, d'un examen de comptabilité ou d'un examen de situation fiscale personnelle (ESFP). Et à ce titre, elle ne considère plus qu'un avis de vérification de comptabilité ou d'examen de comptabilité, lorsqu'il est acheminé par la poste, doive être envoyé par lettre recommandée avec avis de réception. En revanche, elle exige encore un envoi par pli recommandé pour un avis d'ESFP.
Article du 19 Août 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Associé d'une SARL, j'ai un doute sur la justesse du calcul qui a été effectué pour déterminer mes droits à dividendes. Du coup, je souhaiterais consulter les comptes annuels du dernier exercice. Mais le gérant de la société, avec lequel j'entretiens des relations un peu difficiles, n'est pas très enclin à me les communiquer. Quels sont mes droits en la matière ?
RÉPONSES :
Les associés d'une SARL ont le droit de prendre connaissance, à tout moment, de certains documents sociaux (comptes annuels, rapports soumis aux assemblées, procès-verbaux des assemblées) concernant les trois derniers exercices. Ce droit devant s'exercer au siège social par l'associé lui-même. Si le gérant refuse, vous pouvez demander au président du tribunal de commerce d'enjoindre, sous astreinte, à ce dernier de vous communiquer ces documents. Mais attention, vous ne pouvez pas saisir le juge sans vous être préalablement rendu au siège social pour tenter de consulter les documents considérés et avoir essuyé un échec.
Article du 15 Août 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Mon fils, devenu majeur en juin dernier, a demandé à être rattaché au foyer fiscal de sa mère. Jusqu'à présent, je bénéficiais d'un quart de part fiscale supplémentaire puisque mon fils était en garde alternée. Que va-t-il se passer pour moi maintenant ?
RÉPONSES :
L'option pour le rattachement d'un enfant majeur ne peut profiter qu'à un seul des parents divorcés ou séparés. Puisque vous ne bénéficiez pas de ce rattachement, vous perdez donc le quart de part fiscale dont vous disposiez jusqu'alors, même si vous continuez à héberger et à entretenir votre fils. Cependant, dans ce cas, vous pouvez déduire, dans certaines limites, de votre revenu global une pension alimentaire. Sachant que de son côté, votre ex-conjointe devra déclarer cette pension.
Article du 24 Juillet 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Nous envisageons de recruter un salarié en contrat de travail à temps partiel. Pourrons-nous, le cas échéant, lui demander de réaliser des heures complémentaires ?
RÉPONSES :
Oui, mais à condition que son contrat de travail fixe les limites dans lesquelles de telles heures pourront être effectuées. À ce titre, sachez que le nombre d'heures complémentaires accomplies par votre salarié au cours d'une même semaine ou d'un même mois ne devra pas excéder le 10e de la durée de travail hebdomadaire ou mensuelle prévue dans son contrat ou le 1/3 de cette durée si un accord d'entreprise ou d'établissement ou, à défaut, un accord de branche le prévoit. Et attention, veillez à ce que les heures complémentaires accomplies par votre salarié n'aient pas pour effet de porter sa durée hebdomadaire de travail au niveau de la durée légale (35 heures) ou conventionnelle de travail. Et ce, même pour une période limitée (un mois, par exemple). Car sinon votre salarié pourrait demander en justice la requalification de son contrat de travail à temps partiel en contrat à temps complet, ainsi que des rappels de salaire pour la période postérieure au premier passage à temps plein.
Article du 05 Juillet 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Nous avons récemment appris qu'un de nos salariés à temps plein occupait un second emploi à temps partiel. Comment pouvons-nous vérifier que la durée de travail qu'il cumule chez nous et chez l'autre employeur ne dépasse pas la durée maximale autorisée ?
RÉPONSES :
Un salarié peut, en principe, cumuler plusieurs emplois mais sa durée de travail totale ne peut pas, en effet, dépasser les durées maximales de travail (quotidienne et hebdomadaire). Sachant que ce dépassement expose votre entreprise à une amende administrative, imposée par la Dreets, d'un montant de 4 000 €maximum et à 750 € d'amende (3 750 € pour une société). Afin de vous assurer que votre salarié ne se trouve pas dans une telle situation, vous pouvez lui demander de vous communiquer le contrat de travail signé avec son autre employeur ainsi que ses bulletins de paie. Son refus pouvant justifier un licenciement pour faute. Et si, au vu des documents ainsi transmis, vous constatez que les durées maximales de travail ne sont pas respectées, vous devrez mettre votre salarié en demeure de faire cesser cette situation. Son inaction pourra alors également justifier son licenciement.
Article du 04 Juillet 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Nous avons récemment publié sur le site internet de notre association la photographie de chacun de nos bénévoles. Or l'un d'entre eux nous demande de la retirer. Sommes-nous obligés de le faire sachant qu'il nous a autorisés à le photographier ?
RÉPONSES :
Oui ! Vos bénévoles, mais aussi vos salariés, adhérents et usagers, bénéficient d'un droit à l'image qui leur permet de s'opposer à la diffusion de leur photographie même s'ils ont accepté d'être pris en photo. Autrement dit, vous devez obtenir leur accord pour diffuser leur photo sur votre site et retirer une photo publiée s'ils vous le demandent. Et, si vous souhaitez utiliser ces photographies sur un autre support, par exemple pour illustrer une publication papier, vous devrez de nouveau leur demander leur autorisation.
Article du 01 Juillet 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Notre association souhaite tenir une buvette lors de son prochain vide-greniers. Devons-nous obtenir une autorisation pour vendre de l'alcool ?
RÉPONSES :
Tout à fait ! Vous ne pouvez, en effet, servir de l'alcool que si vous demandez, et obtenez, une autorisation auprès de votre mairie. Et sachez que vous ne pourrez y vendre aucun alcool fort mais uniquement des boissons fermentées non distillées et des vins doux naturels (vin, bière, cidre, poiré, hydromel, crèmes de cassis, vins de liqueur, apéritifs à base de vin...). Enfin, n'oubliez pas d'informer vos salariés et vos bénévoles qu'il est interdit de vendre ou d'offrir des boissons alcoolisées à une personne manifestement ivre ainsi qu'aux mineurs.
Article du 27 Juin 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Je suis intéressé par un contrat de capitalisation. J'ai cru comprendre qu'il présentait de fortes similitudes avec le contrat d'assurance-vie. Quelle est la différence ?
RÉPONSES :
Bien qu'ils fonctionnent quasiment de la même manière (investissement des primes, fiscalité des rachats...), le contrat de capitalisation n'est pas une assurance. Il ne se dénoue pas au décès de son titulaire et ne comporte pas de bénéficiaire. Il intègre donc la succession du souscripteur. Ainsi, les héritiers de ce dernier pourront, par exemple, le conserver et profiter de son antériorité fiscale. À noter que ce contrat peut également être donné ou légué. Autre différence, il peut être souscrit à tout âge et même par une société (SCI, holding…) ou une association.
Article du 27 Juin 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Je me suis laissé dire que les contrôles des GAEC seraient désormais moins fréquents. Confirmez-vous cette information ?
RÉPONSES :
En effet, le ministère de l'Agriculture a invité les directions départementales des territoires (DDT) à diminuer par deux le nombre des visites de contrôle qu'elles effectuent au sein des GAEC, à savoir une visite tous les 8 ans au lieu d'une tous les 4 ans. En effet, force est de constater que ces visites représentent une charge importante tant pour les associés de GAEC que pour les DDT. En outre, les contrôles, dont l'objet est de s'assurer que l'organisation et le fonctionnement de ces groupements sont conformes aux exigences réglementaires et que la transparence économique des GAEC est correctement mise en oeuvre, montrent, lorsqu'ils ont eu lieu, que le taux d'anomalies constatées est relativement faible. Ce qui montre que les règles de fonctionnement des GAEC sont désormais bien connues et respectées par les exploitations agricoles.
Article du 26 Juin 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
L'un de mes clients ne m'a pas informé de sa mise en redressement judiciaire et n'a pas porté à la connaissance du mandataire judiciaire la somme d'argent qu'il me doit. Du coup, je n'ai pas pu déclarer cette créance. Suis-je en droit d'agir contre lui pour en obtenir le paiement ?
RÉPONSES :
Non. À partir du moment où une entreprise est placée en redressement judiciaire, ses créanciers ne peuvent plus agir individuellement contre elle pour obtenir le paiement d'une créance née avant l'ouverture du redressement. Et ce, même si vous n'avez pas été informé de sa mise en redressement judiciaire. En principe, vous auriez dû déclarer cette créance dans les 2 mois à compter de la publication du jugement d'ouverture de la procédure de redressement judiciaire. Mais compte tenu des circonstances (omission du débiteur de déclarer votre créance lors de l'établissement de la liste de ses créanciers), vous pouvez demander au juge-commissaire d'être « relevé de forclusion », c'est-à-dire qu'il vous autorise à déclarer votre créance même si vous êtes hors délai.
Article du 25 Juin 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
J'envisage d'acquérir l'usufruit de parts sociales d'une société. Pouvez-vous m'éclairer sur les droits d'enregistrement qu'il me faudrait acquitter ?
RÉPONSES :
L'administration fiscale vient de changer de position sur ce point : elle considère désormais que la cession de l'usufruit de droits sociaux est soumise au seul droit d'enregistrement fixe de 125 €, et non plus au droit proportionnel de 0,1 %, 3 % ou 5 %, selon la nature des droits (actions, parts sociales). En effet, la cession de l'usufruit de droits sociaux n'emportant pas changement de la propriété de ces droits, elle ne peut pas être soumise au droit d'enregistrement applicable aux cessions en pleine propriété de droits sociaux. En pratique, les droits proportionnels indûment acquittés peuvent donc faire l'objet de réclamations fiscales, et ce jusqu'au 31 décembre de la 2e année suivant leur versement.
Article du 18 Juin 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Un de mes salariés m'a remis sa lettre de démission une heure après avoir eu une grave altercation avec un de ses collègues. Dans ces circonstances, je m'interroge sur sa réelle volonté de quitter l'entreprise. Que dois-je faire ?
RÉPONSES :
Comme le rappellent régulièrement les tribunaux, une démission doit être librement consentie et découler « d'une volonté claire et non équivoque » du salarié de mettre fin à son contrat de travail. Si ce n'est pas le cas, l'employeur qui prend en compte la démission du salarié risque de voir celle-ci requalifiée, par les juges, en licenciement injustifié. Puisque, en effet, un salarié démissionnaire pourrait contester cette rupture devant les tribunaux. Dans votre situation, il est donc important, avant d'acter (ou non) sa démission, d'éclaircir avec votre salarié les réelles raisons qui le poussent à quitter votre entreprise.
Article du 12 Juin 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Les indemnités journalières perçues par les agriculteurs pendant une période d'inactivité consécutive à un accident du travail ou à une maladie professionnelle sont-elles imposées ?
RÉPONSES :
En principe, les indemnités journalières perçues par les exploitants agricoles pour compenser la perte de rémunération qu'ils subissent pendant une période d'inactivité partielle ou totale à la suite d'un accident ou d'une maladie constituent des revenus imposables. Toutefois, par exception, pour l'imposition des revenus perçus à compter de 2023, les indemnités journalières versées aux exploitants agricoles soumis à un régime réel d'imposition au titre de leur régime d'assurance obligatoire contre les accidents du travail et les maladies professionnelles sont exonérées d'impôt sur le revenu à hauteur de 50 % de leur montant. Cette mesure nouvelle a été introduite par la dernière loi de finances.
Article du 31 Mai 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Nous avons décidé de participer pour la première fois à une foire commerciale. Les consommateurs qui achèteront nos produits sur notre stand bénéficieront-ils d'un droit de rétractation ?
RÉPONSES :
En principe, un consommateur qui achète un bien à distance (sur internet ou par téléphone), par correspondance ou en dehors d'un établissement commercial a le droit de se rétracter pendant un délai de 14 jours. Toutefois, il ne bénéficie pas de ce droit lorsque l'achat est réalisé dans une foire ou un salon. En effet, les stands des professionnels qui y sont installés sont considérés comme des établissements commerciaux. Mais attention, ces professionnels ont l'obligation d'en informer clairement leurs clients avant toute conclusion d'un contrat, à la fois par un affichage sur le stand et dans un encadré figurant en tête du contrat.
Article du 27 Mai 2024 © 2024 Les Echos Publishing
QUESTION :
Le montant de mon impôt sur la fortune immobilière (IFI) étant devenu trop élevé, je souhaiterais mensualiser son paiement. Est-ce possible ?
RÉPONSES :
Malheureusement, le paiement de l'IFI par prélèvement mensuel n'est pas autorisé. Vous devez donc l'acquitter en une seule fois, par télérèglement ou, sous conditions, par la remise d'œuvres d'art ou de biens immobiliers. Pour l'IFI 2024, vous recevrez, normalement en août prochain, un avis d'imposition, distinct de celui de l'impôt sur le revenu, avec le montant à payer au plus tard, selon les cas, le 16 ou le 21 septembre 2024.
Article du 24 Mai 2024 © 2024 Les Echos Publishing